Abreuve ta Science - Mot-clé - éducation2024-03-28T17:30:45+00:00Dominique Lamiableurn:md5:830dbcd181825c3c27273db659bf9a9bDotclearBienvenue dans la machineurn:md5:4ab19516509fd22e55cb9fbe4f1aa5ac2023-10-02T10:29:00+01:002023-10-02T10:29:00+01:00dominique Lamiableoh ! un livre de sociétéavenir de l écolenumériqueéducation <p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm"><font face="Times New Roman, serif"><font size="4" style="font-size: 14pt">« <i>enseigner à l’ère numérique</i> », de Eric Martin et Sébastien Mussi, <b>Éditions écosociété</b>, collection Polémos « c<i>ombattre, débattre</i> », août 2023. Pages : 183. Prix : 16 euros.</font></font></p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm"><font face="Times New Roman, serif"><font size="4" style="font-size: 14pt">Le tout numérique vers lequel nos dirigeants veulent nous mener, y compris pour l’école dans le monde entier, est analysé par deux professeurs de philosophie aussi bien pour le Canada, que pour les USA ou la France. Un peu partout la tendance est à privatiser, à sous-traiter… et la crise de la COVID n’a fait qu’accélérer la volonté de passer au tout-numérique et à l’éducation à distance. Pourtant aucune étude en profondeur n’a été effectuée sur les effets à long terme, que cette expérience a plutôt montrée d’ailleurs comme destructrice et inégalitariste (en fonction des ressources des parents). La perte de la communication directe produit de l’isolement, du replis sur soi, une perte de sensibilité et d’empathie, moins de partage et d’actions communes, … effets qui ont bien été constatés par les acteurs de terrain.</font></font></p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm"><font face="Times New Roman, serif"><font size="4" style="font-size: 14pt">Le constat des auteurs est que nos sociétés capitalistes ne s’intéressent pas à former des humains qui réfléchissent, mais plutôt une main d’œuvre formée aux techniques que les futur(e)s employé(e)s devront maîtriser.</font></font></p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm"><font face="Times New Roman, serif"><font size="4" style="font-size: 14pt">L’intelligence artificielle se développe de plus en plus et « raisonnera » à la place des élèves… et des professeurs ! Eric Martin et Sébastien Mussi nous disent : « <i>A des étudiants qui éprouvent des difficultés d’écriture, on fournit des logiciels qui suggèrent des mots de vocabulaire et des façons de compléter la phrase sans se demander si cette prothèse technologique conduit à un apprentissage véritable ou ne constitue qu’une béquille qui rend l’élève dépendant de la technique (…).</i> »</font></font></p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm"><font face="Times New Roman, serif"><font size="4" style="font-size: 14pt">L’éducation à distance, imposée de manière autoritaire, risque également d’être sous-traitée…, signera-t-elle la disparition des professeurs de terrain ? Ceux qui osent se poser des questions et demander du temps et des recherches sur les conséquences prévisibles, sont assimilés à des « dinosaures » afin d’être décrédibilisés. Pourtant la simple conversation, que ce soit en famille ou à l’école, permet d’apprendre à confronter ses idées, à écouter, à faire des concessions, etc.. Une présence physique est donc indispensable le plus souvent possible dans notre vie de tous les jours, et cela nous concerne tous. L’unique présence devant un écran, en effet nous déshumanise. </font></font></p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm"><font face="Times New Roman, serif"><font size="4" style="font-size: 14pt">La conclusion des auteurs, valable au Canada comme chez nous en France, est la suivante : « <i>Ce dont nous avons besoin </i><span style="font-style: normal">aujourd’hui</span><i>, ce dont des élèves et les étudiants ont besoin aujourd’hui, ce n’est pas de plus d’ordinateurs, de tableaux interactifs ou d’apprendre à utiliser une tablette, ce dont ils ont </i><span style="font-style: normal">réellement</span><i> besoin, c’est qu’il y ait assez de profs et de professionnels parascolaires dans les écoles, c’est que soient abaissés les ratios prof/étudiants dans les classes trop nombreuses (…).</i> »</font></font></p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm"><font color="#c9211e"><font face="Times New Roman, serif"><font size="4" style="font-size: 14pt"><i><b>Cet essai est intéressant à plus d’un titre. Il interroge l’avenir de l’éducation, entre la vision des politiques, celle des économistes, et des conceptions plus humanistes et plus traditionnelles .<br />
Quels sont les risques du tout numérique et de l’enseignement à distance pour les élèves aussi bien au plan cognitif que social ? Les machines ne doivent pas disparaître, mais rester au service de l’humain, affirment Eric Martin et Sébastien Mussi. Voici un ouvrage que enseignants et parents auront intérêt à étudier.</b></i></font></font></font></p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm"> </p>http://www.abreuvetascience.org/blog/index.php?post/2023/10/02/Bienvenue-dans-la-machine#comment-formhttp://www.abreuvetascience.org/blog/index.php?feed/atom/comments/1405Maîtres d’écoleurn:md5:33b0b3a02b4c684c448202b67b62cff32023-03-11T10:06:00+00:002023-03-11T10:08:14+00:00dominique Lamiableoh ! un livre (vécu)document historiquehistoiremaître d écoleéducation <p class="western"><font size="4" style="font-size: 14pt">« <i>journal intime d’une famille d’instituteurs, 1768-1885</i> », Pierre Maréchal, Jean François Aimable Julliart, Jean Louis Honoré Julliart et Louis Rustique Julliart, <b>Éditions Encre de nuit,</b> janvier 2023. Pages : 125. Prix : 12,95 euros.</font></p>
<p class="western"><font size="4" style="font-size: 14pt">Ce journal d’une famille d’instituteurs ruraux picards (l’oncle d’abord, qui a passé le relai à son neveu, lui-même le cédant à son fils, ce dernier à son propre fils) nous entraîne dans l’évolution du métier d’enseignant sous la monarchie, la révolution et la 1ère république, l’empire, la monarchie à nouveau, la 2ème république, le second empire, et enfin la 3ème république. Que de changements pour eux en un peu plus d’un siècle, entre 1768 et 1885 ! Et ils sont partis de très loin avant d’arriver à l’école laïque...</font></p>
<p class="western"><font size="4" style="font-size: 14pt">Au départ extrêmement précaires (ils n’avaient ni salaire ni retraite) les instituteurs étaient payés directement par les parents, souvent en nature (blé, vin,...) lorsque ces derniers le pouvaient, et leur fonction dépassait largement l’école. Ils travaillaient pour l’église, pour la mairie, parfois aux champs… Les derniers verront heureusement salaire et retraite arriver.</font></p>
<p class="western"><font size="4" style="font-size: 14pt">Tout d’abord aucune formation ne leur était véritablement demandée. Jean François Aimable Julliart écrit en 1795 : « <i>Autrefois, il n’y avait aucun examen à subir, une simple lettre de Monsieur le Curé, une recommandation d’un gros laboureur, c’était suffisant.</i> ». D’autres fois, toujours sous le contrôle du curé, ils pouvaient être <i><b>élus</b></i> par « <i>les chefs de feux</i> » (un « chef de feu » est le responsable du foyer, ici celui envoyant ses enfants à l’école).</font></p>
<p class="western"><font size="4" style="font-size: 14pt">En 1772 Pierre Maréchal écrit : « <i>Quelques écoliers demandent à être pris par la douceur, mais il en est d’autres à qui les coups de bouleau sont nécessaire</i>s. » Il en a été ainsi un certain temps. Mais, en 1873, c’est à dire cent ans après, Louis Rustique Julliart constate : « <i>Le Bulletin n°31 m’apprend qu’un instituteur vient d’être révoqué pour avoir frappé un de ses élèves</i>. », néanmoins il précise « <i>je plains de tout mon cœur ce malheureux qui n’a pu maîtriser sa colère</i> » car certains élèves sont « <i>taquins, paresseux, étourdis, menteurs, bouchés comme des crétins, voleurs, grossiers, insolents même</i> »…. il restait donc encore du chemin à parcourir pour approuver des alternatives à la violence !</font></p>
<p class="western"><font size="4" style="font-size: 14pt">Ce document nous montre également qu’il n’a pas été nécessaire d’attendre les pédagogues du XX ème siècle pour tenter des alternatives aux méthodes traditionnelles d’éducation (précision personnelle : ce que n’hésitait pas à indiquer Francisco Ferrer, plus modeste que beaucoup d’autres, et qui, avant de créer ses « Écoles nouvelles » en Espagne fin du 19 ème / début du 20 ème siècle, avait parcouru l’Europe pour étudier les méthodes originales utilisées à son époque). Revenons à notre « journal », des instituteurs motivés ont installé des bibliothèques, instauré des cours du soir pour les grands non scolarisés, en 1858 Louis Rustique Julliart établit des « conférences rurales » destinées aux cultivateurs et ouvriers, en 1877 il fait créer <b>par</b> les élèves un « musée scolaire », en 1879 une « caisse d’épargne scolaire » <b>pour</b> les élèves. L’instituteur et formateur Sarrazin avait réalisé un document pour promouvoir « l’école mutuelle » dans laquelle les élèves avaient une participation active, les plus grands aidant à l’éducation des plus petits. (note personnelle : cette méthode semble avoir existé bien avant en Inde (?) et certainement aussi ailleurs). </font></p>
<p class="western"><font size="4" style="font-size: 14pt">En 1867, une loi accorde un traitement à « <i>la femme ou à la fille de l’instituteur chargée de la direction des travaux à l’aiguille dans les écoles mixtes</i> ». (Note : les écoles mixtes poseront encore des soucis à beaucoup de gens durant longtemps !).</font></p>
<p class="western"><font size="4" style="font-size: 14pt">Et pensons, qu’à l’époque, parfois une classe primaire comportait plus de… cent élèves pour un seul enseignant !</font></p>
<p class="western"><font color="#c9211e"><font size="4" style="font-size: 14pt"><i><b>Ce document n’intéressera certainement pas le très grand public, mais il passionnera à coup sûr ceux qu’intéresse l’enseignement et l’histoire ! Pour ces derniers, à lire, à lire...</b></i></font></font></p>
<p> </p>
<p> </p>http://www.abreuvetascience.org/blog/index.php?post/2023/03/11/Ma%C3%AEtres-d%E2%80%99%C3%A9cole#comment-formhttp://www.abreuvetascience.org/blog/index.php?feed/atom/comments/1324Il faudrait que tu croies enfin à ma tendresseurn:md5:3fb5243a764c4f790fe5588c2315ec8e2022-02-21T20:48:00+00:002022-02-21T20:54:42+00:00dominique Lamiableoh ! un livre de sociétéShoahéducation <p style="margin-bottom: 0cm"><i>de Jean-Claude Snyders, <b>Éditions FABERT</b>, collection « Penser le Monde de l'enfant ». Octobre 2021. Pages : 220. Prix : 19 euros.</i></p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Ou comment l'horreur peut avoir des conséquences dramatiques sur plusieurs générations... Cette autobiographie d'un fils de résistant déporté au camp d'extermination d'Auschwitz nous montre à quel point les traumatismes d'un père peuvent être transmis en cascade à un fils. Le silence protecteur du père vers le fils et du fils vers le père, sorte de pudeur réciproque, devient incompréhension et entraîne une forme de culpabilité obsessionnelle totalement injustifiée que l'on retrouve ici page après page.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">L'auteur décrit la difficulté à retrouver ses marques au sein de la société malgré l'insensibilité que la survie dans les camps avait imposée aux déportés : « <i>Lorsque les survivants des camps sont revenus, ils ont dû emprunter le chemin contraire ; il leur a fallu tenter de retrouver la voie vers la compassion à l'égard des autres, comme on revient vers un état que l'on a connu longtemps auparavant : il fallait que la sensibilité qu'ils avaient développée plus tôt ait été grande, pour qu'ils puissent dépasser la dureté dont ils s'étaient revêtus comme d'une carapace</i>. ».</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Jean-Claude Snyders est amené à tenter de comprendre ce qui peut conduire des individus à devenir des bourreaux. Il en conçoit donc un mode d'éducation familiale qui, en rendant les enfants heureux, leur éviterait de basculer par mal-être dans la violence, le radicalisme, l'intégrisme. Il montre l'importance pour les parents de ne pas masquer leur amour à leurs enfants. Enfants qui le leur rendent bien, même s'ils semblent rebelles à certains moments.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">La Shoah a eu de nombreuses conséquences psychologiques, bien entendu d'abord auprès des rescapés des camps, mais aussi sur leurs enfants.... et sur ceux des tortionnaires. Mais Jean-Claude Snyders a suffisamment de recul et d'intelligence pour comprendre que les enfants des nazis sont innocents des crimes odieux de leurs parents.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm"><font color="#800000"><i><b>Un ouvrage intense, qui nous présente des esprits torturés cherchant l'apaisement, l'espoir et la sérénité dans un monde qui reste pourtant bien incertain.</b></i></font></p>
<p style="margin-bottom: 0cm"> </p>http://www.abreuvetascience.org/blog/index.php?post/2022/02/21/Il-faudrait-que-tu-croies-enfin-%C3%A0-ma-tendresse#comment-formhttp://www.abreuvetascience.org/blog/index.php?feed/atom/comments/1198Si tu devais me dessiner l'Universurn:md5:d8e4bc01fa091e1978bd13ccd3626a572015-05-10T13:14:00+01:002020-05-25T11:16:56+01:00dominique Lamiableoh ! un livre (pédagogie)astronomiepédagogieéducation <p> <font size="3"><font face="Times New Roman, Times, serif">Par </font><font face="Times New Roman, Times, serif"><i><b>Sandrine Saison-Marsollier, Corinne Pralavorio, Michel Spiro et Marc Goldberg</b></i></font><font face="Times New Roman, Times, serif">. Editions </font><font face="Times New Roman, Times, serif"><b>Le Pommier.</b></font><font face="Times New Roman, Times, serif"> Collection "Education". Sortie le 28 août 2015.<br />
</font><font color="#993333"><font face="Times New Roman, Times, serif"><b>Pour tous (afin de répondre aux questions des enfants de l'école primaire)</b></font></font><font face="Times New Roman, Times, serif">. 119 pages. Prix : 15 euros.</font></font></p>
<p> <font size="3"><font face="Times New Roman, Times, serif"><b>Remarquable ouvrage</b></font><font face="Times New Roman, Times, serif"> très simple dans lequel enseignants du primaire et parents trouveront des réponses scientifiques sérieuses aux questions que peuvent se poser les enfants sur l'Univers, la matière, les chercheurs, ... Enfin l'Univers et le Big Bang y sont présentés avec les connaissances d'aujourd'hui et non tels que les scientifiques les comprenaient il y a 50 ans comme c'est encore souvent le cas dans les ouvrages de vulgarisation ! La perfection n'étant pas de ce monde, j'ai cherché quelle critique je pourrais apporter à un tel livre... Alors pour le principe deux minuscules </font><font face="Times New Roman, Times, serif"><i>regrets</i></font><font face="Times New Roman, Times, serif"> : 1) qu'il ne soit pas indiqué qu'aujourd'hui tout ce dont on parle ici ne représente que quelques % de l'Univers local, le reste étant encore un mystère , matière noire et énergie sombre. 2) qu'il n'ait pas été précisé que les réactions nucléaires dans le coeur de la Terre sont de la radioactivité, alors que les réactions nucléaires dans les étoiles sont de la fusion nucléaire.<br />
Pour parfaire ce livre, ajoutons que les illustrations d'enfants, une page sur deux, sont un régal de plus pour le lecteur !<br />
<br />
</font><font face="Times New Roman, Times, serif"><b>A lire sans aucune hésitation !</b></font><font face="Times New Roman, Times, serif"> </font></font></p>http://www.abreuvetascience.org/blog/index.php?post/2015/05/10/Si-tu-devais-me-dessiner-l-Univers#comment-formhttp://www.abreuvetascience.org/blog/index.php?feed/atom/comments/948