Université Grenoble Alpes (UGA), été 2019.

  •      Dossier spécial : les femmes et le sport.
    En 2015, 45% des femmes sont des sportives "régulières ou occasionnelles". Chez les hommes, ils sont 50%, soit à peine plus.... Par contre, elles sont beaucoup moins nombreuses à être licenciées, sauf dans certains sports. Et cela vient de loin ! Natalia Bazoge indique que dans la seconde moitié du 19ème siècle "L'idéologie largement répandue à l'époque, véhiculée notamment par les médecins, est que le corps des femmes n'est pas adapté à la pratique intensive d'un sport et surtout qu'il doit être préservé pour la maternité"....
    Concernant les Jeux Olympiques, dès 1900 les femmes peuvent participer à condition de "respecter la décence et d'éviter tout effort trop violent" (cité par Natalia Bazoge) !!!
    Aujourd'hui heureusement, il est clair que d'une manière générale femmes et hommes se valent (les écarts de performance au sein d'un même groupe (femme OU hommes) sont supérieurs à celui entre femmes ET hommes), même si pour certains sports le volume sanguin supérieur chez les hommes, leur masse musculaire plus importante, et au contraire leur masse graisseuse plus faible (différences dues aux hormones) favorisent légèrement les mâles... Pour beaucoup de sports (tir, golfe, fleuret, etc.) la séparation des femmes et des hommes n'est pas justifiée, pourtant aux J.O. par exemple, seule l'équitation est mixte.
    Si certains sports sont principalement masculins, c'est essentiellement dû aux stéréotypes qui ont la vie dure, et selon Véronique Reynier, ce processus de masculinisation s'explique "notamment par la mise en avant du risque que représentent ces pratiques" et les hommes seraient naturellement plus casse-coup que les femmes, de plus, la prise de risque serait plus valorisante pour eux ! Aïna Chalabaev précise "Il n'y a pas les femmes victimes d'un côté et les hommes bourreaux de l'autre. Tout le monde participe à la transmission des stéréotypes". Et j'ajouterais : souvent de manière totalement involontaire, en restant persuadé d'y prendre garde.
    Côté salaires, la médiatisation du sport joue un rôle capital, or le sport féminin est peu valorisé à la télévision. Quand à la séparation hommes/femmes, elle a parfois mené à exiger.... des tests de féminité ! Voir récemment le cas d'une sportive Sud Africaine considérée trop "masculine" pour les Championnats du monde d'athlétisme de septembre prochain. Géraldine Fabre de conclure que "(...) plus de mixité pourrait être mise en place, dès le plus jeune âge, pour lutter plus efficacement contre les stéréotypes genrés qui s'ancrent très tôt".

     
  •      Un "grand entretien" avec Marlène Jouan sur la GPA.
  •      Un portfolio sur l'expédition 5300 qui a étudié les habitants d'une ville située à 5300 mètres d'altitude au Pérou.
  •      Le portrait d'Etienne Rolland, avec le nanosatellite AMICal Sat, du Centre Spatial Universitaire de Grenoble.

    Pour tous.