Fin août 2019, le Laboratoire Inter-universitaire de Biologie de la Motricité (LIBM, universités Jean Monnet Saint Etienne, Claude Bernard Lyon1 et Savoie Mont-Blanc) a mené une étude auprès de 75 coureurs/coureuses dans une épreuve de l'Ultra-Trail du Mont-Blanc. A la suite de quoi sept articles publiés sur le thème de la fatigue extrême ont fait l'objet d'une analyse qui vient d'être mise en ligne.

Les différences entre les sexes sont présentes indépendamment de la distance de course, mais une moindre fatigue des femmes ne signifie pas obligatoirement une meilleure résistance physique à la fatigue, les aspects psychologiques semblant jouer un rôle non négligeable (les femmes déclarent courir plus par plaisir, et les hommes plus par esprit de compétition...), surtout sur les distances les plus courtes. La conclusion est qu'il faut impliquer dans les études, des spécialistes de la psychologie...

L'intensité de l'effort, plus important sur les distances réduites, est à prendre en compte. La baisse des réserves énergétiques dans les muscles est également plus forte sur les distances inférieures à 60 km que sur celles supérieures à 100 km, ce qui n'est pas forcement intuitif. A noter également le rôle de la viscosité du sang, une faible viscosité facilitant le flux sanguin en direction des muscles.

Les femmes semblent récupérer plus vite après l'effort,... mais cela reste à démontrer.