La sonde Gaia, lancée en 2013 (Agence Spatiale Européenne), est chargée principalement d'établir une carte multidimensionnelle de notre Galaxie, la Voie Lactée, afin d'en mieux comprendre la structure ainsi que son évolution.

Ce 3ème catalogue de données comporte plus de 2 milliards d'étoiles... Sont analysées, composition, température, masse, âge, vitesse de déplacement, tremblements stellaires (c'est l'« astérosismologie »), variabilité (10 millions d'étoiles), étoiles binaires (800 000), mais aussi des macromolécules situées entre les étoiles, ainsi que des astéroïdes de notre propre système solaire (156 000).

 

Gaia_Exploring_the_multi-dimensional_Milky_Way.jpg, juin 2022

© ESA/Gaia/DPAC; CC BY-SA 3.0 IGO, CC BY-SA 3.0 IGO

A partir de ces dernières données, cette carte montre :

  1. La vitesse radiale pour plus de 30 millions d'objets qui s'approchent ou s'éloignent de nous.

  2. La vitesse radiale et mouvement propre de 26 millions d'étoiles.

  3. Les poussières interstellaires.

  4. La composition chimique : les étoiles plus rouges sont riches en métaux.

La surveillance de chaque objet demande de passer de nombreuses fois sur chacun d'eux. Certaines étoiles sont constituées de matière primordiale, d'autres sont enrichies par les générations précédentes d'étoiles. Il est constaté que les étoiles les plus proches du centre et celles du plan de la Galaxie possèdent plus de métaux que celles plus à l'extérieur, et certaines semblent provenir d'autres galaxies (par leur composition chimique), la Voie Lactée ayant absorbé d'autres galaxies autrefois.

La détection de grands tremblements sur des étoiles pour lesquelles cela n'était pas prévu a été une des surprises de ce 3ème catalogue.