Cette année, ce sont trois chercheurs qui reçoivent le Prix Nobel de physique : Alain Aspect (France), John F. Clauser (USA) et Anton Zeilinger (Autriche) pour récompenser leur travail en mécanique quantique.

Leurs découvertes sont intéressantes dans différents domaines de pointe : informatique quantique, cryptage…, et concernent l’intrication quantique. Ce phénomène, peu intuitif, se matérialise par le fait que lorsque 2 particules interagissent, elles ne peuvent plus être considérées comme individuelles, elles forment un système de 2 éléments liés, et ce, quelle que soit leur distance par la suite. Mais la moindre perturbation rencontrée en chemin détruit cette intrication, ce qui, bien entendu, est un énorme problème pour les applications concrètes ! L’exemple le plus « à la mode » concerne le futur ordinateur quantique, supposé infiniment plus puissant que les ordinateurs traditionnels… tout au moins dans certains domaines. Beaucoup de travail reste à faire par les chercheurs pour que le 21e siècle débouche sur des applications pratiques généralisées. Mais la science et la technique nous surprennent souvent.

L’expérience d’Alain Aspect s’était effectuée à l’époque sur 12 mètres de distance, mais depuis les chinois ont fait beaucoup mieux : environ 2 000 km depuis un satellite (voir « Bienvenue dans la nouvelle révolution quantique » de Julien Bobroff, Éditions Flammarion, octobre 2022).