Image : NASA/JPL
Voyager 1 est parti dans l’espace le 5 septembre 1977 d’abord à destination de Jupiter et Saturne. Sa mission suivante a été de se diriger vers l’héliopause (quelle a atteinte en août 2012), là où le vent solaire n’est plus dominant, mais où la sonde reste sous l’influence gravitationnelle de notre étoile. Ensuite, elle quittera totalement le système solaire pour se diriger vers, et atteindre dans ~ 40 000 ans (si, si!), l’étoile Gliese 445 (nommée également AC + 79 3888) dans la constellation de la Girafe. La précision de son approche est difficile à estimer, mais les scientifiques espèrent qu’elle frôlera » l’étoile à moins de 2 années-lumière. Sa sonde jumelle, Voyager 2, a visité Jupiter, Saturne, mais aussi Uranus et Neptune. Aujourd’hui, Voyager 2 se dirige vers l’étoile Sirius, dans la constellation du Grand Chien. Elle l’atteindra dans 296 000 ans...
Image : NASA/JPL
Une fois les communications avec la Terre impossible à cause de la distance, nous ne pourrons plus récupérer de données scientifiques, mais la mission des 2 sondes ne sera pas terminée pour cela ! Au cas où des extraterrestres existeraient, elles sont équipées d’un disque de 30 cm en cuivre plaqué or contenant des « bonjour » en différentes langues anciennes et modernes, 90 minutes de musiques (classique, ethniques…) et des images devant illustrer la diversité de la vie et des cultures sur Terre. Des E.T. capables de récupérer nos sondes disposeraient forcément des techniques nécessaires pour lire et écouter les messages.
Image : NASA/JPL
L’énergie électrique est fournie par des générateurs au plutonium 238, ce qui donne au vaisseau une très grande durée de vie. Afin de conserver son antenne orientée vers la Terre, la sonde utilise un ensemble de propulseurs. En 2004, les propulseurs principaux sont tombés en panne et les propulseurs de secours ont pris le relais. Hélas, des résidus dus au carburant (de l’hydrazine) risquent de rendre ces derniers également inutilisables dès cet été… Le réservoir contenait 90 kg de carburant au départ, et en l’an 2000 plus du tiers restait disponible, ce qui permettait de voir venir encore pas mal d’années !
La liaison avec Voyager 1 s’effectue grâce à une antenne de 70 mètres de diamètre (la Deep Space Station 43) située à Canberra, en Australie, la seule actuellement capable de communiquer à de si longues distances, actuellement ~ 25 milliards de km pour ce vaisseau spatial qui se déplace à ~ 56 000 km/h. Or, cette antenne va être mise à niveau, et donc sera inutilisable du 04 mai 2025 à février 2026. Les ingénieurs ont donc tenté, en urgence, de rendre fonctionnels les moteurs principaux avant la date fatidique. La panne de 2004 semblait être due au fait que les circuits contrôlant l'alimentation les éléments chauffants des moteurs en question avaient basculé » un interrupteur dans une mauvaise position. Les scientifiques ont donc tenté de remettre à distance l’interrupteur dans la bonne position le 19 mars en envoyant des commandes vers Voyager 1. Le signal radio a mis plus de 23 heures pour arriver à la sonde et… cela a fonctionné ! L’équipe a pu constater que la température des réchauffeurs avait bien augmenté. Une belle réussite, et donc c’est reparti pour quelques années.
