nature, Tarpans

Le minuscule ancêtre du cheval date d'environ 60 millions d'années. Eohippus (cheval de l'aube) avait une taille de 25 à 30 cm. Il est à l'origine des chevaux, des rhinocéros et des tapirs. L'environnement a joué un rôle important dans l'évolution des chevaux. Les régions froides ou montagneuses ont donné de petits équidés, tandis que les régions arides donnaient des individus sveltes et que les régions humides en donnaient des lourds. Jusqu'à une époque récente il ne restait que deux races de vrais chevaux sauvages descendant des races préhistoriques : le cheval de Przewalski et le Tarpan. Seul le Przewalski subsiste de nos jours, le dernier Tarpan sauvage ayant été chassé en 1879 et le dernier domestiqué étant mort en 1887 au zoo de Munich.
Le Tarpan est l'ancêtre de tous nos chevaux légers actuels et il semble avoir été utilisé dès les premières civilisations européennes. Il y en avait deux sortes : Le Tarpan des steppes, qui vivait dans l'Europe du Sud Est (Ukraine, et autour de la mer Caspienne). Le Tarpan forestier, qui vivait en Europe Occidentale et Centrale (de l'Espagne à la mer Baltique). La Pologne a décidé de reconstituer la race à partir d'animaux aux caractéristiques proches (les poneys Konik et Huçul) et par croisement avec les derniers vrais chevaux sauvages, les Przewalski (que l'on trouve principalement en Mongolie). Les Tarpans actuels ne sont donc pas génétiquement identiques à la race d'origine, et leur comportement n'est pas non plus totalement le même.		Tarpan à Bialowieza

Les vrais chevaux sauvages diffèrent génétiquement des autres chevaux. Le cheval de Przewalski par exemple possède 66 chromosomes au lieu de 64 pour les chevaux domestiques. Mais ce n'est pas pour des raisons génétiques que l'animal sauvage est moins sujet aux maladies et vie plus vieux. En effet un animal sauvage domestiqué retrouve à ce niveau les caractéristiques des chevaux "ordinaires". C'est plutôt leur mode de vie "à la dure" et la vie sociale dans un troupeau avec sa hiérarchie naturelle qui donnent le petit "plus" à l'animal sauvage.