eso2110a.jpg, juil. 2021

Image : ESO / PHANGS

Le programme PHANGS dispose d'une équipe internationale de scientifiques en provenance des 4 continents (allant d'étudiants en Master jusqu'aux retraités) utilisant le VLT de l'ESO (Very Large Telescope de l'Observatoire Austral Européen) avec l'instrument MUSE (spectrographe 3D), mais aussi le réseau ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Aray), le télescope spatial Hubble (voir la note plus bas), … afin d'étudier la formation d'étoiles dans les grands nuages de gaz au sein de 90 galaxies proches de nous.

30 000 nébuleuses de gaz chaud ont été ainsi analysées grâce à 15 millions de spectres !

Eric Emsellem explique : "Pour la première fois, nous résolvons des groupes d’étoiles qui se forment sur une grande variété de lieux et d'environnements avec un échantillon qui représente bien les différents types de galaxies", et "Nous pouvons observer directement le gaz donnant naissance aux étoiles, nous voyons les jeunes étoiles elles-mêmes, et nous assistons à leur évolution sur différentes phases."

Mais pour aller plus loin, il faut attendre le télescope spatial James Webb (NASA (USA) / ESA (Europe) /ASC (Canada)) qui devrait s'élancer de Guyane avec une Ariane 5 avant la fin de l'année, ainsi que la fin de construction dans le Cerro Armazones (Désert d'Atacama, au Chili) du futur ELT (Extremely Large Telescope de l'ESO) dont le miroir primaire sera de 39 mètres, et qui devrait voir sa première lumière en 2025.

NOTE : Hubble est tombé en panne le 13 juin après tout de même 31 ans de service ! Mais les techniciens de la NASA sont parvenus à basculer sur du matériel de secours (les satellites en sont toujours munis), dont l'ordinateur. Après une série de tests, le télescope spatial pourra donc, en principe, reprendre du service.