
Les lasers en fonctionnement début novembre, par une nuit de pleine Lune.
Crédit : A. Berdeu/ESO
Chacun des 4 télescopes de 8,20 mètres du VLT (Very Large Telescope) de l’ESO (Observatoire Austral Européen) est maintenant équipé d’un laser créant une étoile artificielle à 90 km d’altitude permettant ainsi la correction en continu de la turbulence atmosphérique (les masses d’air ne sont pas uniformes et bougent l’une sur l’autre à des vitesses différentes, créant une agitation des images et réduisant ainsi dramatiquement leur définition).
Le travail en interférométrie du VLTI (les 4 télescopes ci-dessus fonctionnent ensemble), qui permet d’obtenir une définition correspondant à un télescope unique de jusqu’à 200 mètres de diamètre (mais avec une surface collectrice de 8,20 mètres seulement), équipé de l’instrument GRAVITY+ (il sera ~ 100 fois plus puissant que l’instrument précédent, GRAVITY) devrait donner des résultats extraordinaires.
Les tunnels souterrains du VLTI, là où les faisceaux lumineux sont rassemblés, sont également mis à niveau.
L’astronome Taro Shimizu explique que la nouvelle configuration donne déjà des résultats très prometteurs : « Cela permet d'observer des objets situés dans les confins de l'Univers, comme le quasar que nous avons observé lors de la deuxième nuit, où nous avons pu distinguer le gaz chaud émettant de l'oxygène très proche du trou noir ».
Trous noirs stellaires, exoplanètes isolées aux coffins de l’espace loin de toute étoile mère, environnements de trous noirs supermassifs, … le VLTI a du travail en perspective.
