
Juste au centre, mais invisible directement sur cette image, la planète Cha 1107-7626,
Crédit : ESO/ Digitized Sky Survey 2
Depuis un certain nombre d’année, les astronomes se sont aperçus que les planètes ne sont pas toujours liées à une étoile, mais que certaines circulent librement dans l’espace.
Observée avec le VLT (Very Large Telescope) de l’ESO (Observatoire Austral Européen), il s’avère que cette planète avale gaz et poussières de son environnement à une vitesse surprenante (~ six milliards de tonnes par seconde !). D’une masse déjà imposante, 5 à 10 fois la masse de notre Jupiter, elle se situe à 620 années-lumière de la Terre dans la constellation du Caméléon. Son rythme d’accrétion s’est d’ailleurs emballé par rapport à il y a quelques mois. Les chercheurs en concluent que les planètes peuvent se former de manière isolée et à la manière des étoiles, et non qu’elles se serait formées obligatoirement « traditionnellement » autour d’une étoile, puis en auraient été éjectée.
Les astrophysiciens ont également utilisé les données du télescope spatial James Webb (NASA/ESA/ASC, soit États-Unis, Europe et canada) ainsi d’ailleurs que des archives spectrographiques.
Cha 1107-7626, la planète vagabonde, est donc encore en formation. Et, fait surprenant, une forte activité magnétique semble être responsable de la chute, soudaine et importante, de matière. Ce mode de fonctionnement est, habituellement, celui des étoiles.
Il reste donc du travail afin de comprendre la formation des planètes, le le prochain « super télescope » de 39 mètres de l’ESO, l’ELT (Extremely Large Telescope) de l’ESO, en installation sur le Cerro Armazones, au Chili, à 3 060 mètres d’altitude.

Image d’artiste. Crédit : ESO/L. Calçada/M. Kornmesser