eso2210a.jpg, juil. 2022

Crédit : ESO / L. Calçada

(Les rapports de taille ne sont, bien entendus, pas respectés ici. En effet, le trou noir devrait être 200 000 fois plus petit que la géante bleue ! Et d’ailleurs, il ne serait même pas visible en noir.)

Après 6 années d’observations avec le VLT (Very Large Telescope) de l’ESO (European South Observatory), une équipe internationale menée par Tomer Shenar (Université Marie Curie d’Amsterdam) a détecté un trou noir de masse stellaire dans la région de la nébuleuse de la Tarentule au sein du Grand nuage de Magellan, petite galaxie satellite de la nôtre. Situé à environ 160 000 années lumière de la Terre, sa masse est d’environ 9 fois la masses de notre soleil, et il est en orbite autour d’une grosse étoile bleue de 25 fois la masse de notre étoile. Il serait «dormant» car il émet peu de rayonnements X.

VFTS 243 (c’est son petit nom) serait le résultat d’un nouveau scénario concernant la formation des trous noirs stellaires. Dans la théorie classique (et simplifiée ici) ils se créent à la « mort » d’une étoile massive, le noyau s’effondrant sur lui même tandis que la partie extérieure est expulsée dans l’espace (c’est une une supernova). Mais ici, aucune trace d’explosion passée n’existe… Il se pourrait donc qu’un trou noir puisse se créer par un effondrement sans « explosion » associée.

 

eso2209a.jpg, juil. 2022

Crédit : ESO, ALMA (ESO/NAOJ/NRAO)/Wong et al., ESO/M.-R. Cioni/VISTA Magellanic Cloud survey. Acknowledgment: Cambridge Astronomical Survey Unit

La nébuleuse de la Tarentule, dans le Grand nuage de Magellan.