Le suédois Svante Pääbo est le prix Nobel de médecine 2022 pour ses recherches sur le génome des néandertaliens. Il œuvre au Max-Planck Institut, en Allemagne. En 2015, son ouvrage « Neandertal, à la recherche des génomes perdus » (voir mon ancienne critique ici : http://www.abreuvetascience.org/blog/index.php?post/2015/11/01/Neandertal%2C-%C3%A0-la-recherche-des-g%C3%A9nomes-perdus ), décrivait l’énorme difficulté, à l’époque, de trouver de l’ADN aussi âgé et néanmoins séquensable.

Depuis, la paléogénomique nous a appris que, Européens et asiatiques, nous avons entre 1,8 et 2,6 % de génome des néandertaliens (revue Science, 2017), qui auraient cohabité avec Homo sapiens jusqu’à leur disparition il y a environ 30 000 ans. Les africains, n’ayant pas fréquenté Néandertal directement, posséderaient néanmoins également un petit pourcentage de leur génome dû à des migrations ultérieures d'Homo sapiens en provenance d’Eurasie.