eso2005a.jpg, oct. 2022

Illustration d’artiste de la face nocturne de WASP-76 b.
Crédit : ESO/M. Kornmesser

Non, cette découverte n’a pas été faite dans l’atmosphère d’une planète de type terrestre, mais dans celle d’exoplanètes « ultra-chaudes » géantes, WASP-76 b et WASP-121 b, très proches de leur étoile. Ce sont des planètes de type « Jupiter », mais dont la température est de ~ 2 400°C pour la face dirigée vers son étoile pour WASP-76 b (située à 636 a.l. dans la constellation des Poissons) et de ~ 1 500°C pour la face opposée, ainsi que de ~ 2 500°C pour WASP-121 b (située à 897 a.l. dans la constellation de la Poupe).

Les astrophysiciens avaient déjà observé du fer (dont la masse atomique est de 55,8), mais maintenant il s’agit de baryum bien plus « lourd » que le fer (masse atomique du baryum ~ 137). La surprise vient du fait qu’habituellement, dans les géantes gazeuses, les corps « lourds » descendent vers le centre alors qu’ici c’est dans la très haute atmosphère que ces éléments sont détectés. Par quels mécanismes le baryum est-il fabriqué ? C’est un nouveau mystère à résoudre.

Certains scientifiques pensent d’ailleurs qu’il pleut… du fer sur WASP-76 b ! En effet ce métal se vaporiserait sur la face éclairée, puis serait entraîné vers la face obscure par de puissants vents de 18 000 km/h, et il s’y condenserait en gouttelettes.