eso2302b.jpg, mar. 2023

Image : ALMA (ESO/NAOJ/NRAO), J. Tobin, B. Saxton (NRAO/AUI/NSF)

 

Le réseau ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) a étudié la toute jeune étoile V883 Orionis située à ~ 1300 années-lumière de la Terre.

Une étoile se forme à partir d’un immense nuage de gaz et de poussières (une nébuleuse) par contraction gravitationnelle. La matière restante se retrouve sous forme d’un anneau dans lequel vont se fabriquer astéroïdes, comètes et planètes. Dans la plupart des cas, l’eau se trouve sous forme de glace difficilement détectable, sauf à proximité de l’étoile où la chaleur lui permet de se transformer en gaz… qui se trouve caché par les poussières.

Concernant V883 Orionis, le disque semble plus chaud et de la vapeur d’eau se trouve présente plus loin, là où la densité de poussières est moindre, ne la masquant que peu. Le réseau ALMA a ainsi pu étudier cette vapeur et en a conclu qu’il s’agissait d’eau lourde (l’hydrogène « simple » est remplacé par du deutérium : un proton, un neutron et un électron, au lieu de simplement un proton et un électron).

 

eso2302c.jpg, mar. 2023

Image d’artiste : ESO/L. Calçada

 

Cette présence d’eau montre que, probablement, elle s’est constituée dans l’espace interstellaire. Elle serait préexistante à la formation des étoiles. Notre eau, sur Terre, serait-elle plus ancienne que le Soleil ?