« les ondes gravitationnelles et l’origine quantique des plus grands mystères de l’Univers », de Gianfranco Bertone, Presses polytechniques et universitaires romandes, collection Quanto, mars 2023. Traduction de Sophie Lem (édition originale italienne 2019) . Préface de Françoise Combes de l’Observatoire de Paris. Pages : 168. Prix : 20,85 euros.

 

L’auteur évoque les différents moyens utilisés jusqu’à la fin du XXème siècle, seulement lumière visible durant de nombreux siècles, puis ondes radio, IR, UV, X et gamma. Depuis quelques années viennent s’ajouter les ondes gravitationnelles, qui pourraient bien amener à un bond de géant quand à la compréhension de l’Univers. L’astronomie est devenue une « astronomie multimessagers » dit-il. Et chaque nouvel accès à un ancien inconnu mène à un progrès, parfois même « révolutionnaire ».

Les deux infinis de cet ouvrage concernent l’immensément grand, peut être infini, et l’infiniment petit. Or l’être humain est, affirme Gianfranco Bertone, hostile à l’infini, et « Le fait est que notre perception de la réalité est limitée par notre condition humaine (...) ». Ce qui limite, en effet, largement la possibilité à comprendre le fond des choses.

Si nous commençons à mieux connaître les trous noirs, il n’en est encore rien de la matière et de l’énergie « noires ». Et notre univers semble consister en un peu de masse noyée dans un « océan de vide ».

Comprendre l’évolution de notre pensée sur le monde dans lequel nous baignons passe par étudier les conceptions imaginées depuis Aristote jusqu’à Einstein via l’âge d’or de la science arabe, Copernic, Kepler, Newton… L'auteur nous y fait cheminer bien entendu.

La deuxième partie du livre aborde plus particulièrement les trous noirs, les ondes gravitationnelles, la matière noire, l’énergie noire, l’énergie du vide, et « la genèse quantique ».

Les thèmes traités paraissent complexes, mais Gianfranco Bertone a su les aborder de manière simple, quoique sans concession. Le résultat en est un très bon ouvrage de vulgarisation sur l’éternelle question : d’où venons-nous et où allons nous… alors qu’ici le « nous » c’est, avant tout, l’Univers dont nous, êtres humains, ne sommes que d’infimes poussières.