de Diana Beresford-Kroeger, Tana éditions, avril 2023 (édition originale en anglais : « To speak for the trees », 2019). Pages : 238. Prix : 19,90 euros.

Cet ouvrage est une autobiographie. L’auteure nous raconte sa vie, de son enfance difficile entre Angleterre et Irlande, jusqu’à aujourd’hui dans sa ferme au Canada.

Orpheline très jeune dans les années 1950, elle est mise sous tutelle, et vit alors chez son oncle dans la vallée de Lisheens en Irlande. Durant son adolescence, les femmes âgées de la vallée, possédant encore un savoir ancestral celte basé sur la nature et les plantes le lui transmettent comme le voulait la coutume.

Très douée à l’école, elle est devenue botaniste et biochimiste, ce qui lui a permis de relier la science avec le savoir empirique des peuples premiers (non seulement irlandais d’ailleurs, mais aussi canadiens). Elle précise tout de même : « La seule chose qui ait échappé à mon entendement, c’est la télépathie, ces liens invisibles dont ils m’ont dit qu’ils existaient entre les esprits humains. Je travaille encore dessus. »

Son expérience de vie dès le plus jeune âge l’a menée à une bataille quotidienne pour la protection de la nature. Elle voit, par exemple, la destruction de la forêt comme une forme de « génocide » (détruire la nature détruira les êtres humains).

Elle prône depuis quelques années pour un « bioplan mondial ». Si chaque habitant de la Terre plantait un arbre par an, le réchauffement climatique serait stoppé explique-t-elle.

Diana Beresford-Kroeger termine son livre par l’alphabet celte des arbres. Chaque lettre est issue d’une espèce qu’elle replace dans un contexte historique. Et chaque arbre a des propriétés médicales utilisée autrefois par les druides, et dont les effets sont aujourd’hui confirmés et expliqués par la science.

Malgré ses malheurs durant sa jeunesse, l’auteure nous a produit un livre optimiste. Elle estime encore possible de sauver la planète, l’expérience lui ayant appris que ce qui semble insurmontable ne l’est qu’en apparence. Sauver la nature par la nature est donc encore possible. Il faut arrêter de détruire les forêts, et planter, planter encore...