sous la direction de Jean-Michel Geneste, Philippe Grosos et Boris Valentin (dir.), avec les contributions d’une cinquantaine d’auteur(e)s, Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, collection 54/préhistoire, archéologie, avril 2023. Pages : 468. Prix : 25 euros.

L’archéologie préhistorique est... d’histoire récente ! Ici, les divers auteur(e)s, archéologues, préhistoriens, anthropologues, ethnologues, mais aussi philosophes, artistes, etc., abordent des thématiques variées mais convergentes en quelques pages chacun(e).

Ce travail rassemble ainsi une vision moderne , diversifiée, de l’étude de la préhistoire. Existe-t-il une « limite », une « frontière » entre histoire et préhistoire ? Souvent, c’est l’arrivée de l’écriture qui a joué ce rôle de bascule, mais l’histoire se développe lentement, sans discontinuité, est-ce donc si judicieux ? Où en est-on aujourd’hui avec les techniques modernes (ADN, imagerie infrarouge, 3D, analyses non invasives,…) qui nous ouvrent un espoir d’avancer vers une compréhension de nos ancêtres moins sensible aux biais courants des 19ème et 20ème siècle ?

Rapport au temps d’abord, puis avancées scientifiques, apport des autres sciences (humaines par exemple), et partage des connaissances se suivent donc dans cet ouvrage.

L’archéologie préventive, mise en place seulement depuis le début de notre 21ème siècle, permet la sauvegarde de patrimoines lorsqu’ils sont mis en danger par des travaux publics ou privés. L’archéologie préhistorique ne nous délivre que des traces peu nombreuses qu’il est capital de préserver. Sans récit écrit, il ne nous reste qu’à imaginer, sans jamais pouvoir être certain d’avoir approché la réalité passée.

Largement illustré, pouvant se lire « par morceaux », cet ouvrage nous questionne autant qu’il nous apprend. Les étudiants, les chercheurs mais aussi les passionnés de préhistoire y constateront qu’aujourd’hui la science ne peut avancer qu’en analyse multidomaines.