Crédit : Image NASA, ESA, CSA, STScI, Christopher Stark (NASA-GSFC), Kellen Lawson (NASA-GSFC), Jens Kammerer (ESO), Marshall Perrin (STScI)
De manière simplifiée : les étoiles se forment en groupe, à partir d’un énorme nuage de gaz et de poussières qui se fragmente. Chaque morceau se contracte par la gravitation, rassemblant en son centre la plus grande partie de la matière présente et « allumant » ainsi une étoile lorsque la masse et la température atteintes sont suffisantes. Le reste, en rotation, forme un disque dans lequel vont se créer des petits corps et des planètes.
Beta Pictoris est une jeune étoile âgée de 12 à 20 millions d’années seulement, proche de nous (63,4 années-lumière, à 0,1 année-lumière près), de magnitude 3,8 (donc visible à l’œil nu) dans la constellation du Peintre (dans hémisphère sud). Elle est un peu plus massive et plus chaude que notre Soleil. Son disque d’accrétion est le premier à avoir été découvert en 1983 par la sonde IRAS. Il a été confirmé en visible en 1984. Depuis, de gros débris ainsi que des comètes y ont été détecté(e)s, ainsi que deux planètes : « β Pictoris b » en 2008 par Anne-Marie Lagrange, et « β Pictoris c » en 2019. D’autres sont probablement encore en formation. Depuis, de nombreux autres disques d’accrétion ont été découverts autour d’autres étoiles, confirmant qu’il s’agit bien d’un phénomène de formation général.
Jusqu’ici on lui connaissait en réalité deux disques légèrement inclinés l’un par rapport à l’autre. Le télescope spatial James Webb s’est intéressé lui aussi à ce système, et il a découvert une sorte de queue nommée la « queue de chat » ! Elle serait toute récente, puisqu’elle daterait d’une centaine d’année seulement (en astronomie c’était hier…) et serait le résultat d’un choc entre astéroïdes. Elle serait composée de matériaux réfractaires, car elle est peu visible en … visible, mais bien observée en infrarouge moyen. En effet, elle est plus chaude que le disque principal, mais de température similaire au disque secondaire.