9782759830718-Vivre-dans-impossible_couv-sofedis_p.jpg, janv. 2024

Image : edp sciences

« La vie dans les conditions extrêmes » de Luciano Paolozzi avec la participation de Françoise Joset, Éditions edp sciences, décembre 2023. Pages : 430. Prix : 24 euros.

Qu’est-ce que la vie ? Comment est-elle apparue et comment se développe-t-elle sur Terre dans de multiples milieux y compris les plus terribles (pour nous, grands animaux) ? Peut-il y avoir de la vie ailleurs dans l’Univers ? (pas forcément telle que sur Terre). Voici ce dont traite cet ouvrage précis, complet, passionnant.

Dans un récent autrefois (dans un autrefois un peu plus lointain, on voyait parfois la vie un peu partout dans l’Univers, sur la Lune par exemple, …) les scientifiques imaginaient des conditions nécessaires très restrictives pour passer du minéral au biologique, pouvant laisser penser que nous sommes uniques dans l’Univers. Mais aujourd’hui nous avons découvert des êtres plus ou moins simples vivant dans des conditions extrêmes qu’il s’agisse de température (chaude ou glaciale), de pression, avec la présence de « poisons » (pour nous), sans oxygène, etc., aussi notre vision du vivant s’en est trouvée bien changée !

Ici, pas à pas, nous découvrons ce qui est considéré comme « vivant », et nous explorons la biosphère terrestre, atmosphère, sol, océans, zones tempérées, zones glacées, déserts, fond marins, lieux hyper-salins, volcans, roches, … et l’ouvrage se termine même sur la possibilité de trouver de la vie également ailleurs, qu’il s’agisse des planètes de notre système solaire ou même d’exoplanètes.

La Terre possède une telle variété de conditions particulières y compris extrêmes, que le vivant ne peut être lui même que disparate. Bactéries, mousses, végétaux, animaux, etc., tout un monde immense visible ou invisible à nos yeux.

Nous rencontrons des organismes qui se reproduisent encore à moins seize degrés Celsius, d’autres qui supportent des températures de plus de 100°C tandis que des Tardigrades peuvent rester vivant, eux, à moins 272°C ! …, d’autres encore qui résistent aux rayonnements gamma, ainsi que beaucoup d’autres choses aussi surprenantes.

Pour une prochaine édition, quelques coquilles (absolument sans gravité!) sont à corriger dans les domaines qui ne sont pas ceux de l’auteur : La lune de Saturne, Encelade, n’a pas été découverte par la sonde Galilée en 2005 (page 414), mais par William Herschel en 1789, par exemple. Également il est écrit « Trappist-1 est invisible à l’œil nu, comme les autres planètes de ce type » (page 421) : Trappist-1 est une étoile avec son système de planètes, pas une planète. De même, et si ici ce n’est pas faux, la dénomination des planètes ne se fait pas en fonction de leur distance à leur étoile, selon l’Union Astronomique Internationale : « La lettre indique l'ordre de découverte de la planète autour de son étoile hôte. La première exoplanète découverte dans un système planétaire donné est désignée b, la seconde c, la troisième d et ainsi de suite. La lettre n'indique pas le placement orbital de la planète autour de son étoile hôte. Ainsi, Exoplanète-c peut être plus proche ou plus éloignée qu’Exoplanète-b de l'étoile autour de laquelle elle a son orbite ».

Voici un très bel ouvrage, bien documenté, qui ravira les lecteurs passionnés de sciences naturelles. Un peu aride peut-être pour un « très grand public » débutant dans ce domaine. A conseiller néanmoins sans hésitation.

 

Le site edp sciences pour cet ouvrage :

https://laboutique.edpsciences.fr/produit/1382/9782759830725/vivre-dans-l-impossible