de Joël Martin, Opportun éditions, février 2024. Pages : 180. Prix : 13,90 euros.

Mais qu’est-ce donc qu’un contrepet ? C’est par sa définition que débute l’ouvrage de Joël Martin et ses ~ 400 contrepèteries, ici sportives.

L’auteur est un spécialiste de la chose puisqu’il rédige depuis de nombreuses années le petit encart en page 7 du « Canard Enchaîné » dénommé « Sur l’album de la comtesse ». C’est donc l’échange de lettres (consonnes, voyelles), de syllabes, de fractions de mots, qui change le sens d’une phrase la rendant comique. Parfois, seule la prononciation compte, non le mot exact. Juste peux-t-on regretter que les contrepèteries soient essentiellement grivoises, contenant des mots « tabous » empruntés « au vocabulaire rabelaisien, gaulois, argotique, osé, leste, cru » etc. nous explique Joël Martin. Mais, dans nos sociétés dans lesquelles la sexualité est, justement taboue, est-ce vraiment surprenant ?

Défile ici, par ordre alphabétique depuis l’athlétisme jusqu’au volley-ball, la plupart des sports qui seront présents aux jeux olympiques cette année en France.

Heureusement, pour les non-spécialistes, en fin d’ouvrage se trouve une aide (un peu plus même, pratiquement la solution) permettant le décryptage. Je dois avouer que, lecteur assidu du « Canard Enchaîné » j’ai tendance à zapper souvent l’encart « Sur l’album de la comtesse » et que cette aide m’a été, ici, souvent très utile !

La contrepèterie est un art intéressant comme « gymnastique » (tiens-tiens… encore le sport) du cerveau ! Ce livre est donc un bon entraînement, une bonne stimulation, pour nos neurones. Je m’arrête là car, comme l’écrit l’auteur « Une feuille de rOUte ne doit pas être trop cAUseuse » et ici, pas de grivoiserie… (la contrepèterie mène à : « une feuille de rose ne doit pas être trop coûteuse »).