Le « bureau de coordination de la défense planétaire » a été créé par la NASA (USA) en 2016 afin d’étudier les possibilités de protéger la Terre des dégâts que produiraient des impacts avec des astéroïdes ou des noyaux de comètes.

Le 5ème exercice s’est déroulé les 2 et 3 avril 2024, avec pour la première fois la participation de l’ESA (Agence Spatiale Européenne). Ont été utilisées les données fournies par la sonde DART (Double Asteroid Redirection Test, de la NASA). L’engin, lancé le 24 novembre 2021 en direction de l’astéroïde Didymos de ~ 800 mètres de diamètre (potentiellement dangereux pour nous), s’est écrasé (volontairement !) en septembre 2022 sur sa lune, Dimorphos, de 160 mètres de diamètre. L’objectif étant de vérifier la possibilité de changer l’orbite d’un corps céleste et ainsi d’envisager la possibilité de dévier la trajectoire d’un (possible) gros objet menaçant la Terre. Le nanosatellite (le « LICIACube » de l’Agence Spatiale Italienne) accompagnant la sonde, ainsi que les observatoires au sol, ont montré la réussite de la tentative. La masse du « kamikaze » de la NASA n’était que de 570 kg, (mais lancée à 6,1 km/s tout de même...), en fait peu de chose face à un objet de 160 mètres de diamètre énormément plus massif.

 

Stacked_image_of_Dimorphos_true_orientation.jpg, juin 2024

Dimorphos avant impact : Credits: NASA/Johns Hopkins APL

Fin 2024, l’Agence Spatiale Européenne (ESA) enverra la mission Hera en direction de Didymos afin d’observer en 2026 le cratère obtenu en 2022 sur Dimorphos, connaître précisément la masse de cette petite lune, et fournir plus de précisions sur la nouvelle orbite obtenue.