« Pourquoi voir, sentir, toucher et écouter les plantes nous fait du bien », de Kathy Willis (traduit par Laurence Kiéfé), Éditions du Seuil, septembre 2024. Pages : 320. Prix : 23,50 euros.

Nos sens sont adaptés pour tirer le meilleur de notre environnement, qu’il s’agisse de la vue, de l’odorat, du toucher ou de l’ouïe. Les anciens se sont appuyés depuis longtemps sur la nature pour se soigner. Des études récentes montrent même que certains animaux utilisent des plantes à cet escient eux aussi.

Kathy Willis s’appuie donc sur des recherches actuelles pour démontrer les effets bénéfiques pour notre bien-être, des plantes, fleurs et arbres. Les êtres humains ont clairement besoin d’être en harmonie avec la nature, affirme-t-elle, et vivre dans un environnement avec des plantes bien choisies et une vue sur la nature chez soi et au travail, réduit le stress. L’auteure nous montre également l’influence des couleurs, du son, et de pouvoir toucher le vivant. Notre microbiote intestinal (et celui de tout notre corps d’ailleurs) est influencé par le microbiome environnemental naturel. Et plus ce dernier est varié, mieux c’est pour nous !

Formes et styles de plantes varient avec leur zone d’habitat. Mais nous semblons avoir, dans l’ensemble, des goûts bien précis. Kathy Willis écrit à propos de chercheurs «Certains vont même jusqu’à affirmer que nous avons « dans nos gènes » une préférence pour les formes et les styles d’arbres de la savane des origines ». elle précise néanmoins à juste titre que cette croyance n’est pas exempte de critiques.

Les différents chapitres de cet ouvrage vont nous plonger dans les odeurs des agrumes, des plantes aromatiques, des roses, de la menthe poivrée, … dans les effets apaisants de la musique chez le dentiste, du son de l’eau et du bruissement des feuilles, de se promener au milieu des arbres, de marcher pieds nus dans l’herbe ou sur un parquet, etc.

L’auteure nous précise qu’en 2050, 70 % d’entre-nous vivrons en zone urbanisée et elle conclut : « Nous devons considérer la nature comme essentielle, source de santé, de bien-être et d’autres nombreux avantages pour cette population qui va vivre, travailler, aller en classe dans ces nouveaux aménagements urbains. »

Voici donc un livre pour nous rappeler ce que les anciens avaient découvert et l’appuyer par des études scientifiques, ainsi que pour insister sur le fait que le progrès technique ne doit pas nous éloigner de la nature dont nous provenons et qui reste indispensable à notre santé.