
Crédits : image NASA, ESA, CSA, STScI, Heidi Hammel (AURA), Henrik Melin (Northumbria University), Leigh Fletcher (University of Leicester), Stefanie Milam (NASA-GSFC)
Avec ses 16 lunes, cette planète géante dite « de glaces » située à 4,5 milliards de km du Soleil a été survolée pour la 1ère (et seule) fois le 25 août 1989 par la sonde Voyager 2 (NASA). La composition de son atmosphère est proche de celle de Jupiter, Saturne et Uranus, avec une dominance d’hydrogène et d’hélium, mais la présence de méthane lui donne une couleur bleutée (d’ailleurs comme pour sa « sœur » Uranus). Depuis la Terre, elle est difficile à observer en détail à cause de sa distance, même si les nouveaux télescopes géants à optique active ont un peu changé la donne à ce niveau. Les télescopes spatiaux, Hubble d’abord, et Webb aujourd’hui, font, eux, des merveilles.
Des aurores avaient déjà été observées sur Jupiter, Saturne et Uranus, mais pas sur Neptune. Des données récupérées par le télescope James Webb en 2023 mettent en évidence, enfin, des lueurs aurorales sur cette planète. Mais elles se situent au niveau des latitudes moyennes (et non au nord et au sud géographiques), son champ magnétique étant incliné de 47° par rapport à son axe de rotation.
De manière étonnante, la température de la haute atmosphère a diminué de ~ 50 % par rapport aux mesures de 1989. Ce qui pourrait expliquer la faiblesse des aurores. Par contre, le télescope spatial James Webb à détecté du tri-hydrogène dans la haute atmosphère probablement dû justement à la présence de ces aurores.