« vaccins, génome, 5G, PMA, numérique... Pour y voir enfin clair ! » de Raphaël Chevrier. Éditions Buchet-Chastel, avril 2021. Pages : 269 pages. Prix : 19,50 euros.

L'auteur (docteur en physique) travaille à Arianespace Il aborde ici des thèmes très variés (en dehors de la physique) portant sur des interrogations du grand public. Il fait le point sur nos connaissances scientifiques actuelles dans ces domaines, et tente ainsi de répondre aux « fake news » et autres théories du complot qui « embrouillent » les citoyens qui ne peuvent avoir de réelles compétences dans tous les domaines à la fois.

Raphaël Chevrier commence par expliquer que la science ne peut être considérée comme un « avis », une « opinion », une « croyance » ou une « idéologie », mais qu'elle est basée, au contraire, sur des données observées (même si celles-ci sont imparfaites et évolutives en fonction de l'apparition de nouvelles techniques).

Le premier chapitre aborde un thème qui n'est pas nouveau mais reste très actuel : « Dieu ou la science ? ». Il écrit avec justesse « Là où la science doute, la religion croit. Là où la science progresse, la religion recule. », mais malgré cela il ne peut y avoir d'opposition entre les deux « (…) car science et religion n'entendent pas répondre aux mêmes questions existentielles. ». Il s’appuie pour sa démonstration sur de nombreux scientifiques remarquables de différentes époques : Galilée, Copernic, Einstein, Hawkins, …

Suivent : « La crainte des vaccins » (avec une analyse historique allant de Jenner à la peur des vaccins contre la covid-19), « La PMA pour toutes » (avec les problèmes concernant les recherches orientées idéologiquement), « Planète de rechange » (en mettant en avant tous les problèmes vitaux à résoudre, totalement hors de notre portée aujourd'hui), « Avorter est-il un crime ? », « L'efficacité de l'homéopathie », « C'est quoi la mort », « La bêtise humaine de l'intelligence artificielle », « La révolution de la manipulation génétique », « L'empathie envers les robots », « Les ondes de la radioactivité à la 5G », « Tous sujets aux préjugés ? », « Trop d'écrans ? », et enfin « La pornographie et les violences sexuelles ».

En conclusion générale, l'auteur estime qu'il est nécessaire de mieux éclairer le grand public, mais que les journalistes réellement scientifiques sont rares, et qu'ils doivent couvrir de trop nombreuses disciplines de la physique, des mathématique, ... à la biologie, et qu'ils sont donc peu à même de traiter des sujets complexes. Les politiques également, amenés à prendre des orientation et des décisions sur le long terme, sont plus souvent issus de l'ENA que d'écoles d'ingénieurs (par exemple)... Ils ont même parfois du mépris pour les scientifiques. Raphaël Chevrier indique « Dans la sphère politique comme dans les dîners mondains, il est beaucoup plus honteux de ne pas connaître la date de la bataille de Marignan ou de ne pas saisir une référence à Montesquieu que de sécher sur le nom des planètes du système solaire. »

Un ouvrage intéressant aussi bien dans son contenu que dans sa démarche. Bien entendu les différents thèmes ne peuvent être très approfondis, mais là n'était pas l'intention. Pour tous.