eso2216a.jpg, déc. 2022

Image d’artiste : ESO/M.Kornmesser

En début d’année 2022, le télescope de surveillance du ciel « ZTF » (Zwicky Transient Facility, USA) a détecté un sursaut ressemblant à un sursaut gamma. Nommé AT 2022cmc, 21 télescopes (travaillant des hautes énergies aux ondes radio) dont le VLT (Very Large Telescope, de l’Observatoire Austral Européen) découvrent alors que cette source inhabituelle provient d’un objet situé dans une galaxie lointaine. Il s’avère qu’il s’agit d’une étoile qui se fait absorber par un trou noir. Les effets de marée détruisent l’étoile (« événement de rupture par effet de marée » ou TDE pour « tidal disruption event »), formant un disque de matière en rotation rapide autour du trou noir avant son absorption définitive, tandis qu’une partie est parfois (dans ~ 1 % des cas) éjectée au niveau des pôles de ce dernier. Un de ces deux jets relativistes, composé de plasma et de rayonnements divers, est dirigé directement vers nous, ce qui représente une occasion intéressante et très rare d’analyser ce phénomène extrême.

AT 2022cmc est situé dans une galaxie distante de 8,5 milliards d’années-lumière. C’est le plus lointain phénomène similaire observé à ce jour, et le seul qui ait été observé en lumière visible et non seulement en rayonnements gamma et X.

Dans l’équipe internationale, des scientifiques du CNRS (France) et de l’Institut de radioastronomie millimétrique (IRAM) ont joué un rôle important.