10 des 86 disques étudiés. Crédit : ESO/C. Ginski, A. Garufi, P.-G. Valegård et al.

Une équipe internationale en provenance d’une dizaine de pays, dont la France, a étudié les disques entourant de jeunes étoiles situées dans des « pouponnières » de notre galaxie, situées dans les constellations d’Orion, du Taureau, du Cocher et du Caméléon.

Les plus proches, celles du Cocher, du Taureau et du Caméléon, sont à des distances approximatives de 450 à 600 années-lumière de la Terre. Les plus lointaines, dans Orion, se situent vers 1600 années-lumières.

Aujourd’hui, plus de 5000 exoplanètes ont déjà été détectées dans notre Galaxie. Leur formation est donc courante, mais il reste à bien comprendre les processus qui s’appliquent. Les disques entourant les jeunes étoiles sont très variés, certains ont des bras en spirale, d’autres présentent de grandes cavités, d’autres encore sont très uniformes. Dans Orion, lorsque les étoiles sont groupées par deux ou plus, les disques s’avèrent être moins grands, plus irréguliers, laissant penser à la présence de planètes plus massives.

L’utilisation du VLT (Very Large Telescope) de l’Observatoire Austral Européen situé au Chili, équipé d’une optique adaptative limitant les effets de la turbulence atmosphérique*, a permis d’étudier y compris les disques peu lumineux habituellement noyés dans les effets de turbulence. Des étoiles peu massives (jusqu’à 1/2 masse solaire) ont pu également être analysées.

L'Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA), dont l'ESO est partie prenante, a, quant à lui, recherché plus particulièrement les poussières.

* Turbulence atmosphérique : notre atmosphère n’est pas homogène et se compose de masses d’air de température et d’humidité différentes en mouvement les unes sur les autres. La réfraction des rayonnements est donc variable en continu dans l’air traversé, et son incessant changement de trajet produit au foyer du télescope non plus un point mais une tache.