Avec l’arrivée prochaine des véhicules à hydrogène, le besoin en hydrogène va augmenter. Or, aujourd’hui, la production d’hydrogène « vert » ne représente que moins de 5 % de la production totale industrielle mondiale.
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L’hydrogène « vert » est produit à partir de l’électrolyse de l’eau couplée avec des énergies renouvelables. Ce procédé est, hélas, lent pour fabriquer de grandes quantités d’hydrogène...
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L’hydrogène « gris » est issu des ressources fossiles (gaz naturel, …) par reformage. Soit ~ 95 % de la production mondiale. Sa fabrication représente plus de 2 % des émissions mondiales de CO2.
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L’hydrogène « noir » est le résultat de la gazéification du charbon.
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L’hydrogène « bleu » est produit à partir d’énergies fossiles, mais avec rétention du CO2 généré.
Un nouveau type d’électrolyseur devrait améliorer le rendement pour la fabrication d’hydrogène vert, mais il nécessite des matériaux « nobles », platine, iridium, titane, et produit hélas du fluor, polluant éternel.
Une collaboration entre chercheurs et entreprises a été mise en place dans un laboratoire commun : « Alcal’Hylab ». Il s’agit d’obtenir de l’hydrogène décarboné avec une nouvelle technologie utilisant des matériaux abondants sur Terre (nickel,...). Le nom de cette nouvelle technologie ? L’AEMWE (Anion-Exchange Membrane Water Electrolyser).
Les partenaires sont nombreux : CNRS, Université Grenoble-Alpes, Université Savoie-Mont Blanc, Grenoble INP-UGA, et Michelin, sous la direction du chercheur Frédéric Maillard.